Hello,

Ici Etienne, content de te retrouver 🙂

Comme d’habitude, tu trouveras dans cette lettre :

• Un cas clinique 🤓
• Le partage d’un de mes centres d’intérêts du moment 🧐
• Un sujet sur lequel j’ai réfléchi durant le dernier mois 🤯
• Mes pistes de réflexion concernant le cas clinique de cette lettre.

Histoire d’un genou « cisaillé ».

Manon est une ingénieure de 32 ans, sportive, qui alterne entre une pratique de course à pied 👣 et du fitness 🏋️‍♀️.

Elle vient me voir car à la fin de ses entrainements de course à pied, son genou est douloureux. Parfois à l’intérieur, souvent à l’extérieur, avec une sensation de genou “cisaillé” entre son fémur et son tibia.

On lui parle de “syndrôme rotulien”, de “syndrôme de l’essuie-glace”… car il faut bien “mettre son cas dans une case”! Selon moi, il n’existe pas de “case” pour son problème, comme pour ceux de la majorité de mes patients d’ailleurs.

Difficile de réfléchir en terme de “case” quand on entraîne son cerveau à réfléchir de manière globale depuis plus de 15 ans. On en reparlera. Revenons en au cas de Manon:

A l’examen clinique (médical et ostéo), on retrouve une hyperlaxité de cheville gauche, qui peut ainsi potentiellement nous faire cocher la case ✅ de “cheville instable” 🙃. En effet, ceci est confirmé par les antécédant (entorses à répétitions) et le vécu de la patiente (sensation d’instabilité sur sa cheville gauche).

Au niveau médical, RAS au genou. En ostéo : des contraintes tissulaires importantes avec une impression de genou “serré” et une restriction globale de mobilité tissulaire.

Au niveau de la hanche : on retrouve globalement une hypermobilité en RE, RI et F. FADRI et FABER négatif. En l’interrogeant, elle nous parle d’épisode douloureux au niveau inguinal, en avant de l’articulation de la hanche. Les test de micro-instabilité de hanche provoquent d’ailleurs une mise en tension à l’endroit ou elle ressent parfois une douleur. On reparlera de la micro-instabilité de hanche avec une pointure internationale, dans un prochain épisode du podcast 👌

Mon sujet du moment 🤓

Lorsqu’une personne que j’estime “de confiance” me parle d’un livre intéressant, j’ai tendance à aller voir plus en détail ce dont il parle. Parfois je l’achète, et je le lis.

C’est ce que j’ai fait avec le fameux best seller “Glucose révolution”, dont les concepts n’ont rien de révolutionnaires, mais qu’il est cependant intéressant de lire car l’auteure est très douée en vulgarisation médicale.

L’idée principale du livre est la suivante : manger de manière à ne pas provoquer des pic de glucose dans ton sang.

En effet, qui dit “pic de glucose”, dit “pic d’insuline”, dit “hypoglycémie de rebond”, dit “envie de glucose +++ ensuite” … 🥴

Associé à ce cercle vicieux, il faut mentionner quelques effets indésirable qui m’ont motivé à adopter ce type de “régime” et dire non aux chocolats chauds et autres sucreries : fatigue/coups de barre, irritabilité, stockage de graisse…

En d’autre terme, l’auteure nous invite à lisser notre glycémie tout au long de la journée, dans le but d’être plein d’énergie et de régler tout un tas de problèmes de santé.

Rien de très nouveau n’est-ce pas ?

Personnellement, mes motivations sont divisées entre l’envie d’avoir une bonne énergie tout au long de la journée, et retrouver mon corps d’athlète que je suis en train de perdre petit à petit avec l’âge 😜

Ce qui est nouveau, c’est que j’ai décidé d’investir un peu sur moi d’une nouvelle manière. Je me suis payé un suivi chez un diététicien qui travaille avec des capteurs de glycémie. C’est à peu près ce qu’utilisent les diabétiques pour suivre leur glycémie, mais c’est fabriqué par une entreprise indépendante du circuit médical. Ce capteur me permet de constater en temps réel les fluctuation de ma glycémie, en fonction de mes activités et de ce que je mange. Intéressant n’est-ce pas ? 🧐

Si vous regardez la ligue 1 ⚽, vous risquez d’apercevoir ces petits capteurs sur les triceps des mecs.

Pour l’instant, j’ai effectivement l’impression d’avoir plus d’énergie pendant mes journées 🚀

Suis-je en train de retrouver mon corps d’athlète également ?

Oui. Petit à petit 😁

Faire de sa vie une formation 🤓

Lorsque je parle à des chirurgiens, comme dans le podcast avec David Dejour, ou dans celui avec Jerôme Garret, vous pouvez constater que ces gars-là organisent leurs semaines de la même manière : 2 jours de bloc, 2 jours de consultation, 1 jour pour le reste.
Dans ce “jour qui reste”, ils occupent leur temps de manière variée : recherches, communication, enregistrements de podcast “Et surtout la santé” 🧨, lectures, travaux en lien avec leurs projets du moment…

De la même manière, je consacre maintenant un jour complet par semaine (+ le weekend) durant lequel je ne consulte pas, pour travailler sur mes projets : podcast, lectures, formation et cette newsletter que tu es en train de lire ❤

Je réfléchis aussi beaucoup à la question suivante : “comment rendre ta vie assez stimulante pour que tu ais l’impression de te former et d’évoluer en permanence”, et ainsi éviter le piège de la routine de l’ostéopathe qui enchaîne ses journées de consultations, et qui, au bout des quelques années de cabinet, ressent sa motivation et la fraîcheur de ses débuts s’estomper.

Pour ceux qui ne sont pas ostéopathes, sachez que ceci est un gros piège dans notre métier, dans lequel il est facile de tomber. On peut ainsi passer beaucoup d’années sans évoluer, alors qu’on a un métier en théorie “idéal” pour “grandir” et apprendre toute notre vie 💛

Je pense que je pourrais écrire un livre sur le sujet.

Pour éviter ce piège, l’un des facteur majeur est selon moi le suivant : appartenir à une communauté qui te pousse et t’accompagne dans ton évolution.

En d’autre terme : s’entourer de gens bienveillants, dans une dynamique d’évolution à peu près similaire à la tienne.

Pour rappel, le “besoin d’appartenance” est le troisième niveau de la fameuse pyramide de Maslow.

Cette dynamique communautaire est une chose sur laquelle je travaille beaucoup en ce moment, pour faire évoluer et optimiser ma formation “Ostéo et sport”.

Mathilde, ostéopathe à Lyon et participante de la première édition, explique ainsi à la fin de l’aventure :

“Aujourd’hui, il me parait clair que les formations qui m’ont apporté le plus sont celles dont le groupe formé affiche une certaines cohérence, tout en ayant une diversité de profils riche… Dans un métier comme le notre, nous sommes souvent seuls face à nous même, en cabinet ou en structure, où le manque d’échange avec les collègues se fait sentir, cela est parfois difficile à gérer, en plus de conduire à s’enfermer dans une routine, sans trop de remise en question”

“La formation “Ostéo et sport” nous a permis de créer ce genre de groupe soudé, d’ostéopathes passionnées, avec des expériences diverses et variées, mais surtout avec la volonté de toujours évoluer et d’être des meilleurs thérapeutes pour nos patients.”

Merci à Mathilde pour ce témoignage, qui me motive à pousser “l’expérience participant” encore plus loin.

Pour cela, l’une de mes pistes de réflexion est la suivante : organiser un séminaire par an (réservé aux anciens participants de la formation “Ostéo et sport”) avec des invités “exceptionnels”.

En plus d’apprendre de la part de ces “invités exceptionnels”, ce genre de séminaires sera l’occasion de se revoir, d’échanger avec les collègues des autres promos, et évidemment, de passer des moments conviviaux 🥳

Une belle continuité n’est-ce-pas ?

Dites-moi ce que vous pensez de cela svp, j’ai besoin de vos avis 🧐

Réponse au cas clinique du jour :

Manon présente donc selon moi des zones d’instabilités (cheville est hanche), du côté de son genou douloureux. De quoi donc imaginer une souffrance du genou, qui essaye de créer de la stabilité, notamment en “se verrouillant”. D’où cette sensation de genou “serré” sous les mains. Imaginez-vous à la place du genou, essayer de faire le travail des collègues qui n’assument pas leur tâches 🙃

Phénomène (de compensation) classique n’est-ce pas?

Mais comment prendre cela en charge ? 🚧

L’ostéopathie est normalement “utilisée pour libérer les blocages”, qu’il soient articulaires, tissulaire, énergétique… ou bien (évidemment) les trois en même temps.

Difficile donc, d’amener de la stabilité à la cheville ou la hanche, via une pratique qui redonne du mouvement.

J’ai donc renvoyé cette patiente chez un collègue kiné du sport (après avoir fait un travail global quand même), qui sans doute, entamera un autre travail dans le but de stabiliser la cheville et la hanche de Manon.

Je laisserai bien sûr ce dernier confirmer mon hypothèse via des test fonctionnels, qu’il maîtrise (normalement) + que l’ostéopathe 🤝

Pour cette fois, ce n’est donc pas mes compétences d’ostéopathe à proprement parler qui ont aidé la patiente, mais plutôt ma “vision globale”.

Vision globale qui est selon moi l’une des grosses “plus-value” de l’ostéopathe, nécessaire à la compréhension et la résolution de nombreux problème, malheureusement trop souvent étudiés de manière analytique.

On reparlera de cela ultérieurement, car la lettre commence à devenir longue.

En attendant, je t’invite à laisser un commentaire pour me faire un retour sur ce genre de contenu. En espérant que tu ais apprécié ce petit moment de lecture, je te souhaite une belle fin de mois de mars, et te dis à très bientôt, sur Instagram, dans tes oreilles, ici, ou même dans la vraie vie 🤗

Etienne.