Pourquoi j’ai (énormément) diminué ma consommation de viande…

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Quand j’avais 15 ans, quelqu’un avait essayé de m’expliquer qu’on pouvait être végétarien et vivre sans carences. Je ne l’avais pas écouté. Je n’avais même pas eu envie de l’écouter d’ailleurs. Je voulais « prendre du muscle » et je pensais ce que les plus grands répétaient : « Pour être musclé, il faut manger beaucoup de protéines ! »

A 20 ans, je lisais dans mon livre de physiologie que l’être humain avait besoin de protéines animales pour se procurer les 8 acides aminés essentiels (non synthétisés par l’organisme) et ainsi éviter les carences. A cet âge, j’ai aussi passé l’été à faire de la musculation après le travail, testé la créatine, et mangé beaucoup d’escalopes. J’ai pris 5Kg de muscle. J’étais content. Dans mon esprit, être végétarien était à la limite de l’inconscience.

4 ans plus tard, je pars faire un tour du monde avec quelques objectifs en tête sur lesquels j’allais travailler tous les jours. Un de ces objectifs, écris en gros sur la première page de mon carnet : m’ouvrir l’esprit.

Comment ? Globalement : en me forçant à rencontrer le plus possible de locaux et de gens « différents », en testant de nouvelles choses, en sortant de ma zone de confort quotidiennement et en essayant de ne pas tout le temps penser avec mon cerveau d’occidental (Super dur !).

Le choc culturel provoqué par les deux premiers pays traversés (Emirats arabes et Inde) aura l’effet d’une grosse claque.

Réaliser qu’autour de soi, tout le monde croit dur comme fer à la réincarnation et que des millions de gens, aussi intelligents que moi, sont persuadés au plus profond d’eux même de l’existence d’un dieux, est une sensation assez étrange.

Et si c’était moi qui n’avais rien compris à la vie?

J’apprends ainsi à oser écouter les autres/essayer de les comprendre et à remettre en question mes croyances. Période difficile pour mon égo.

Suite logique du processus, je rencontre des gens fascinants (voyageurs, locaux, guérisseurs, médecins traditionnels…) et souvent, un point commun revient chez ces personnes : beaucoup d’entre eux sont végétariens.

Merde. Des personnes aux parcours de vie ultra inspirants que j’admire ne mangent pas de viande*.

Je commence alors (enfin) à réfléchir au sujet, me renseigner et surtout : expérimenter.

2 ans plus tard, je mange toujours un peu de viande mais ma consommation a énormément diminuée.
Voici les deux raisons principales de ce changement d’alimentation.

1) Parce que je fais du sport :

Au moment où j’écris ces lignes, je termine une « petite expérience »: effectuer 14 séances de Crossfit en une semaine, dans le but de tester les capacités de résistance de mon corps. (Deux fois par jour, inspiré de la « hellweek » du programme Freeletics. Après une préparation de 4 semaines…)

Il y a 2 mois et demi, je courais mon premier trail** et finissais dans les 5% les plus rapides après seulement 5 semaines d’entrainement. (104ème/ 2939)

Je suis persuadé que l’alimentation est le facteur n°1 qui m’a protégé des blessures pendant ces 2 expériences.

Explications :

« La viande rouge produit beaucoup de déchets pour l’organisme ».

Tous les sportifs le savent et je suis complètement d’accord avec eux.
Mais la viande blanche produit également beaucoup de résidus toxiques.

En fait, les protéines animales contiennent des minéraux comme le chlore, le souffre, le phosphore, qui sont, pendant la digestion et ensuite au niveau cellulaire, métabolisés en acide chloridrique/sulfurique/phosphorique… Le corps n’aime pas trop ce genre de substances.

La décomposition des protéines produit également ce que l’on connait tous : l’acide urique, responsable de « la goutte »…

Or pour dégrader l’acide urique, les carnivores possèdent une enzyme, l’urase, que l’être humain ne produit pas.
Conséquence, nos reins et notre foie ont beaucoup de mal à l’éliminer. Ces produits toxiques s’accumulent alors dans nos tissus. Typiquement, dans les tendons, muscles et articulations…

A cause de ces résidus, l’excès de viande a ainsi tendance à acidifier l’organisme. Celui-ci n’aimant pas trop l’acidité, il a trouvé des stratégies pour ramener son pH à la normale.

En effet, pour tamponner cette acidité, nous puisons dans nos réserves de sels minéraux aux pouvoirs alcalinisant, que l’on trouve dans nos os, dans les tendons, dans les muscles…

Pour cette raison, je déconseille fortement les régimes hyperprotéinés.

Ils peuvent faire maigrir ou prendre de la masse musculaire suivant notre type d’entraînement, c’est vrai, mais ils diminuent grandement la qualité de nos tissus.

Une alimentation riche en protéine animales favorise aussi bon nombre de pathologies inflammatoires, fréquentes chez le sportif (tendinites, aponévrosite, périostite…)

De mon côté, ma tendinite récurrente du tibial postérieur gauche a disparu.

Conseil de lecture si vous voulez en savoir plus:
« Et si on arrêtait de se mentir » de Erwann Menthéour.

Vous pouvez aussi taper « Franck Medrano » sur Google si vous avez des doutes sur l’association entre le fait de ne pas manger de viande et le sport… Vous risquez d’être surpris 🙂

2) Par respect pour ma conscience :

« My footprint is smaller, I’m lessening pollution, I feel better about the animals, I’m even saving money. Best of all, I’m healthier, I know that I’m going to live longer, and I’ve even lost a little weight. »*** Graham Hill, dans sa conférence TED « Why I’m a weekday vegetarian »

Je n’ai aucun problème avec les mangeurs de viande mais je vous avoue que j’aurais un sérieux problème avec ma conscience si je n’avais pas changé mes habitudes alimentaires.

« Be the change you want to see in the world » Mahatma Gandhi

Voici une vidéo qui résume ce que je ne pourrais pas mieux expliquer par écrit.

Les arguments les plus valables selon moi :

La déforestation colossale engendrée par l’élevage intensif. Difficile de réaliser cela devant sa télévision. Le voyage a sans aucun doute été l’élément déclencheur de cette prise de conscience.

Question d’éthique par rapport aux animaux : Aller, encore une petite vidéo. Choquant mais malheureusement réaliste.

https://www.facebook.com/554178414627483/videos/vb.554178414627483/743140965731226/?type=2&theater

– La pauvreté/toxicité (hormones de croissance, antibiotiques, alimentation OGM…) nutritionnelle de la plupart de la viande qu’on achète. Concrètement je ne mange pas dans les chaînes de fast-food et n’achète plus de pack de steak-hachés et autres viandes surgelées comme je faisais avant. Je regarde les étiquettes avant d’acheter. Entre autres…

– Les émissions de gaz à effet de serre produits par l’agriculture. Plus important que tout le secteur du transport au niveau mondial …

Remarque :

Le but de cet article n’est pas de vous convaincre d’arrêter de manger de la viande.

La viande fait partie de l’alimentation de l’homme depuis des milliers d’années. Nos longs intestins ont une anatomie de mammifères herbivores, c’est vrai, mais je reste conscient des valeurs nutritives d’un bon steak (Fer, magnésium, potassium, acide aminés essentiels…). J’en mange d’ailleurs toujours une fois ou deux par semaine.

Je vous encourage par contre à essayer de diminuer votre consommation et d’en améliorer la qualité. Un mois, deux mois… et observer les effets que cela produit chez vous.

Chaque être humain est unique et je ne crois pas aux recettes/traitements qui fonctionnent chez tout le monde.

« Ne croyez pas ce que je vous dis, faites-en l’expérience. Si une chose que vous avez expérimenté est bonne pour vous, alors c’est une chose juste » _Bouddha

Merci par avance pour vos retours si vous essayez.

A bientôt 🙂

Étienne

*Après quelques recherches, j’apprenais que certains des hommes les plus inspirants que je « connaisse » étaient végétariens : Léonard De Vinci, Henri David Thoreau, Bouddha, Mathieu Ricard, Charles Darwin, Mahatma Gandhi, Voltaire, Epicure, Albert Einstein…
** l’Urban trail de Lyon, 13Km, petite distance pour commencer.
*** « Mon emprunte carbone est plus petite, je pollue moins, je me sens mieux par rapport aux animaux, j’économise même de l’argent. Encore mieux, je suis en meilleure santé, je sais que je vais vivre plus longtemps, et j’ai même perdu un petit peu de poids.
Citation de la mini conférence TED « Why i’m a weekday vegetarian » de Graham Hill, dans laquelle il explique pourquoi il ne mange plus de viande en semaine.